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Cette impression de ne pas avancer…

Et au début, c’était facile. Bien sûr que c’était facile. Des cordes à vides, un doigt par ci, un doigt par là, de temps en temps. Tu avalais les petits riffs sympa, tu avançais vite. Tu étais le roi, le surdoué de la guitare.

Et puis est venu ce vieux moment où les progrès n’ont plus été aussi rapides. Et cette sale impression de ne jamais y arriver, voire le sentiment de régression.

Evidemment c’est au moment où tu éprouves ce sentiment que tu as l’impression qu’autour de toi il n’y a que des musiciens tellement meilleurs, tellement plus doués, pour eux c’est tellement facile.

Evidemment… La petite voix persifleuse dans la tête ne tarde pas à se faire entendre…. « t’es un gros nul/grosse nulle, tu n’y arriveras jamais »

Alors tu laches, tu abandonnes, tu te dis que ce n’est pas fait pour toi.

Sache qu’aucune progression n’est parfaitement linéaire. Humains nous sommes. Nous progressons par à-coups, parfois très vite, parfois lentement. Parfois encore on a l’impression de regresser alors que, justement, c’est en train de se mettre en place dans notre tête.

Faut-il laisser tomber ? S’acharner ?

Je dirais plutôt qu’il faut surtout accepter ce que l’on est, se dire qu’on est tous pareil, oui, même celui ou celle que tu admires sur scène a connut ces moments. Ne jamais se dire qu’on est le cas unique de nullité extrême. Personne n’est unique.

Faut-il pour autant se faire mal sur ce morceau qui ne veut pas passer, cette technique mal maîtrisée.

Pas sûr.

Prendre du recul peut faire du bien.

Pourquoi ne pas sortir prendre l’air.

Et puis revenir, prendre sa guitare, et jouer ce vieux morceau qu’on aimait tant. Il est super facile, on ne progressera pas avec ? ET ALORS ?

POURQUOI FAUT IL TOUJOURS VOULOIR FAIRE MIEUX ?

Plus vite, plus compliqué…

Et si on retrouvait tout simplement le plaisir de jouer ?

Et là, miracle, on se détend, on se fait plaisir…. on réalise qu’on sait faire des choses sur notre guitare, si si. Apprenons déjà à nous réjouir de ce qu’on sait faire, sans toujours être dans la frustration de ce qu’on ne sait pas encore faire.

Si ce sentiment de ne pas progresser est douloureux c’est que la guitare est importante pour toi. Donc on ne lache pas, simplement on fait autre chose, autrement.

C’est le moment peut être d’en parler à ton prof, si tu en as un, où d’aller en voir un, si tu n’en as pas. Quelques heures, de nouvelles pistes de travail… Penses-y !

Stop aux enfants abusifs !

En ce 23 février de l’an de grâce 2022, nous somme encore en vacances et je voudrais faire un article qui s’adresse aux parents, à tous ces adultes qui rêvent de faire de la guitare mais….

Rêver de guitare signification et interprétation en islam.
La guitare de vos rêves… c’est toujours pour demain ?

Léo, Jules ou Emma….

Ils ont neuf mois, 3 ans, 6 ans… il y en a trois, deux, où un seul…. Tu les aimes tes enfants, tu fais le maximum pour eux, tu leur donne toute ta vie….

… et tu remets à plus tard la réalisation de tes envies.

Sauf que c’est aussi TA vie….

Tu rentres le soir à la maison, épuisé par ta journée de travail. Tu sais que passer un moment sur ta guitare te feras du bien. Dans la voiture tu t’imagines déjà t’installer, ton instrument dans les bras, jouer de la musique que tu aimes, pas forcement quelque chose de difficile, juste ce petit riff que tu aimes bien, être dans ta bulle quelques instant, te ressourcer…. tout seul avec toi…

Très bizarrement ton enfant qui, quelques minutes avant, jouait tranquillement dans son coin a subitement faim, soif, envie d’un calin, demande une histoire…. Comment dire non ?

Allez, je pose la guitare, je la reprends tout à l’heure

Sauf que tout à l’heure n’arrive jamais. Tu es partit faire autre chose, tu t’es effondré devant la télé ou tu es en train de dormir avec ce regret au fond de toi, cette frustration.

Et ça continue encore et encore…. (Francis a raison)

Tu t’es inscrit en cours, cette année. Tu penses que des séances régulières tu permettront enfin de progresser. Tu es tellement heureux de remplir ta fiche d’inscription. Allez, c’est partit, en septembre je m’y mets sérieusement ! Enfin !

Sauf qu’au moment d’inscrite le loulou ou la louloute à son activité préférée tu réalises que ça tombe en même temps que ton cours, où qu’il va falloir l’emmener, la chercher…. Appel au prof de guitare en urgence pour décaler l’horaire du cours, ça devient déjà compliqué si tu n’es pas déjà obligé de renoncer à cette année de cours.

Tu as pu trouver un nouveau créeau…. et durant deux mois tout va bien. Tu assistes régulièrement aux cours… mais à la maison tu n’arrives toujours pas à t’entraîner.

Très bizarrement ton enfant qui, quelques minutes avant, jouait tranquillement dans son coin a subitement faim, soif, envie d’un calin, demande une histoire…. Comment dire non ?

Tu arrives en cours frustré, peut être honteux de n’avoir rien fait. Même si le prof ne te fais aucune réflexion tu commences à te dire que c’est du temps perdu, de l’argent…

Le mot magique

C’est ce qu’on leur apprends, non ?

Merci, s’il te plait, bonjour, au revoir… y’a le NON aussi.

Il faut apprendre à dire non à ses enfants. Même aux plus petits.

Non, je ne suis pas disponible là tout de suite. Tu attends un moment et je serais disponible pour toi. mais là j’ai besoin de temps pour moi.

L’enfant doit comprendre que ceux qui l’aiment ne sont pas ses esclaves à temps complet. Cette guitare dans les bras de papa ou de maman ne le prive pas d’amour, ce n’est pas une rivale.

L’enfant doit comprendre que papa/maman ont le droit d’avoir du temps pour eux, dans lequel l’enfant n’est pas présent.

Quel adulte va-t-il devenir s’il tyranise déjà son entourage ? Quel partenaire possessif ?

Se construire c’est aussi respecter les autres, comprendre qu’ils ont une vie à eux.

Les enfants peuvent être de redoutables manipulateurs. Ils jouent grand drame larmoyant où assourdissent par des cris qui ne s’arrêtent jamais. On ne va pas laisser pleurer un enfant qui souffre, bien évidemment. Mais que faire s’il/elle fait caprice dès que tu as ta guitare dans les bras.

Plan A, se soumettre

Ok, tu ne peux pas prendre ta guitare parce que c’est le drame à chaque fois, tu la range dans sa housse, on verra plus tard, quand il sera plus grand… Mais les années passent, tu oublies, tu regrettes, tu remets à plus tard, tu n’as pas le budget parce qu’il faut payer des études, remplacer la voiture…. Quelque part tout au fond, tu lui en veux un peu de t’avoir privé de cette partie de ta vie.

Plan B, communiquer

Et si tu parlais à ton enfant ? Lui expliquer que ça te rend heureux de jouer, qu’il doit te laisser du temps, que ce temps, tu y as droit.

Ca peut être un peu la guerre au début, pour peu que le petit roi soit habitué à ce que tout le monde lui dise oui en permanence.

Allez courage, tiens bon. il va comprendre. Ca me hérisse d’entendre des gens dirent que les petits ne comprennent pas. Bien sûr que si, ils comprennent. Même s’ils n’ont pas beaucoup de vocabulaire, ils comprennent…

Et après ?….

Déjà toi tu es heureux, tu progresses. Une fois que tu as pratiqué, tu es plus disponible, plus détendu. Tout le monde s’y retrouve.

Qui sait ?

Ton enfant va peut être se mettre à la musique, en voyant ton exemple. C’est la porte ouverte à de beaux moments de partage musical !

Expérience

Cela fait plus de 10 ans que j’enseigne la guitare. j’en ai bu beaucoup, de ces parents qui n’arrivent pas à pratiquer, qui arrêtent tout au bout de quelques cours, qui sont malheureux. ils me recontacteront plus tard, quand les petits auront grandit. Ils font une pause, disent-ils…. Ouais…

Le fait est que je n’ai jamais vu revenir personne. Ceux qui arrêtent le font pour de bon. Il n’y a pas de pause, l’arrêt est définitif. Et les regrets permanents…

Il n’est pas trop tard

Il n’est pas trop tard pour expliquer des choses à un enfant mais mieux vaut que tu mettes les choses en place au plus vite. Bien évidemment, il y aura toujours ces semaines impossibles, où tout le monde est malade où tu ne peux pas jouer. Il y aura ces heures aux urgences parce qu’il s’est ouvert une arcade où cassé le poignet au ski. On l’a tous vécu.

Mais on ne passe pas notre vie aux urgence où avec de la fièvre. Il y a beaucoup de jours où tout va bien et où chacun peut organiser son temps pour soi !

Le rôle du prof

En tant que prof, je peux aussi t’ aider à organiser ta pratique musicale, à l’intégrer dans ton quotidien pour que tu progresses et connaisse de plus en plus de plaisir à jouer ta musique !

Comment gérer son stress

Salut les musiciens !

Aujourd’hui, avec l’aide de Graffiti, ma précieuse collaboratrice sur mes vidéos, je vais vous donner quelques conseils pour gérer votre stress.

Cet article s’adresse d’abord aux élèves qui, le 19 mai prochain, se produiront en public lors d’un concert à la salle des fêtes de St Victor de Morestel. Mais il est aussi à destination de tous les guitaristes qui doivent jouer en public, que ce soit lors des festivités du mois de juin, d’une réunion familiale, d’un mariage… Les conseils que je vais vous donner peuvent aussi être suivis par tous ceux qui, musiciens ou non, vont affronter des situations stressantes : entretien d’embauche, examens…

Pourquoi sommes-nous stressés ?

Nous ressentons du stress parce que nous voulons bien faire, donner le meilleur de nous même, parce que ce que nous faisons est important à nos yeux.

En cours, j’appelle ça l’effet prof. Combien d’élèves peinent à jouer devant moi (alors que je fais tout pour les mettre à l’aise, si, si), ce qu’ils réussissent très bien chez eux ? Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est important pour eux de me montrer qu’ils ont bien travaillé mais qu’en même temps, cela les paralyse.

Attention, cela ne veut pas dire que si vous ne ressentez pas de stress, vous vous en moquez ! Certains savent utiliser leur énergie à bon escient et la mobiliser pour donner le meilleur d’eux même sans ressentir de stress et sans se paralyser. Mais nous ne fonctionnons pas tous de la même façon.

Le stress, c’est vraiment la plaie, il peut nous paralyser et nous faire échouer, en route amis musiciens, luttons contre ce fléau !

1 – Maîtriser son sujet

Pour bien gérer son stress, il faut déjà maîtriser ce qu’on va produire en public, ce qui veut dire qu’il faut se préparer, réviser assidûment longtemps à l’avance. Plus vous sentirez que vous maîtrisez ce que vous faites, plus vous aurez confiance en vous.

Si vous vous y prenez à la dernière minutes, vous aurez conscience de manquer de préparation et ça ne vous aidera pas à être détendu.

Pour les musiciens, n’oubliez pas que tout morceau de musique requiert une « habitude du geste ». A force de vous entraîner à jouer votre/vos morceau(x) vous allez voir que vos mains, vos doigts, vont l’exécuter d’eux même. Vous aurez de moins en moins à penser à vos gestes. Vous pourrez focaliser votre attention sur autre chose, le feeling, la musicalité.

Mais cette aisance dans le jeu ne s’acquiert pas la journée avant le concert. Prévoyez de passer du temps au quotidien sur votre morceau plutôt que 5 heures la veille du concert !

 

2 – Se poser, respirer

Na faites jamais rien dans l’urgence.

Tu as raison, Graffiti, on reste cool, on ne se précipite pas.

Vous avez devant vous un sujet d’examen qui vous surprend ? pas de précipitation, respirez lentement, profondément. Prenez le temps de vous poser de réfléchir posément, ne cédez pas à la panique.

Pour les musiciens, posez vous AVANT de jouer.

Vérifier que tout est en place, rien ne vous gêne dans vos vêtements, la guitare est à sa place habituelle, vous voyez bien votre partition. On se donne le temps d’une respiration bien longue, très tranquille durant laquelle on entend dans sa tête le début de notre morceau.

Avant même qu’on ait joué la première note, le morceau est tout prêt dans la tête !

Toute cette préparation prends en réalité très peu de temps, même pas une minute. Mais vous serez calme. Si vous vous précipitez pour jouer, les mains tremblantes, mal posé, en voyant mal votre partition (zut un reflet, je ne vois plus rien… au secours). Vous allez droit à la catastrophe !

Res-pi-rez !

3- yoga, sophrologie des techniques douces au service du bien être.

Les profs de yoga ou les sophrologues ne sont pas des charlatans. N’hésitez pas à aller les voir, ils vous apprendront des techniques de respiration, de détente qui vous procureront apaisement et calme.

Le trac n’est pas une fatalité, on peut lutter contre sa nature, apprendre à respirer par le ventre, par exemple.

Là encore ne vous y prenez pas au dernier moment. Ces séances ont un coût mais cela peut être d’une grande utilité. J’ai eu recours aux deux et cela m’a beaucoup apporté !

4 – Mon ami, le pharmacien

Le stress n’est pas quelque chose de nouveau chez l’être humain. L’angoisse de se produire en public a toujours existé et les hommes ont depuis longtemps cherché des moyens de lutter contre cet état si déplaisant qui bien souvent conduit à l’échec.

Certains ont prennent de la drogue pour se détendre, où des médicaments très puissants qui stoppent le stress et les laissent détendus et calme, voire légèrement euphoriques. Non, la drogue n’est pas la solution. Et même si Eric Clapton chante, dans Cocaïne, que c’est la solution à tous les problème, c’est faux (même si Clapton est un guitariste sublime). La drogue est un poison qui vous tue, on n’y touche pas.

Mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas se faire aider ! Si le trac vous paralyse, allez voir votre pharmacien, demandez lui des médicaments homéopathiques ou de la phytothérapie (des plantes). Il existe d’excellents moyens, sans danger, de vous aider à trouver le calme. Pour moi j’ai parfois recours aux doses de Gelsemium Sempervirens. Mais chacun étant unique, partez à la recherche de solutions qui vous correspondent.

Renseignez-vous, certains pharmaciens ont vraiment des connaissances très pointues en phytothérapie ou en homéopathie, ils peuvent vous aider avec des solutions sans danger.

Attention, ne vous y prenez pas au dernier moment. Certains traitement prennent du temps pour faire effet.

5 – La solution sur ordonnance ?

Si vous êtes un grand stressé, si le trac vous fait perdre tous vos moyens, si vous avez les doigts gourds, voire que vous faites des malaises, il faut aller voir votre médecin.

Une fois de plus, prenez rendez-vous longtemps à l’avance, pour qu’il puisse vous prescrire des médicaments adaptés à votre cas.

N’écoutez surtout pas la bonne copine qui vous donne ses médicaments en vous disant qu’ils sont merveilleux. Ils sont peut être adaptés à son cas à elle mais elle, ce n’est pas vous. Votre médecin vous connaît, il saura vous prescrire le médicament adapté à votre cas.

6 – Le jour J

« Je dois jouer dans 3h, je reste sur ma guitare, je joue comme un taré’

Non.

Vous vous êtes bien entraîné, au préalable, vous avez éventuellement pris un petit traitement (où un traitement plus lourd avec l’aide de votre médecin) contre le stress. Jouez une où deux fois le ou les morceaux. Si vous avez un concert de deux heures à assurer le soir, jouez juste les parties les plus délicates.

Ensuite, faites autre chose, bougez, allez vous promener s’il fait beau, faites du shoping si vous aimez, lisez, regardez un film passionnant, mis en tous cas, changez vous les idées. Au dernier moment, plus vous allez vous acharner sur votre guitare, plus vous allez stresser, accumuler de la tension et, par le fait, accumuler les erreurs.

FAITES VOUS CONFIANCE, et videz-vous la tête !

J’espère que tous ces conseils vont vous aider à gérer votre stress si vous avez choisi de jouer en public où si vous devez passer un examen.

N’hésitez pas à me dire dans les commentaires si cet article vous a aidé ! Profitez bien des moments en public et surtout des applaudissements qui suivront l’exécution de votre/vos morceaux !